Chapitre 1 : Généralités

 

  1. Variabilité de l’espèce - Notion d’évolution

L’espèce est définie selon plusieurs critères :

Exemple: Tulipe, Lys

Il existe des espèces différentes qui sont extrêmement semblables

Exemple: Carex (laîche), Juncus, Viola

Appartiendront à la même espèce non seulement les individus qui se ressemblent morphologiquement mais en plus qui ont le caractère d’être fertile.

Exemple: Etude du comportement physiologique du frêne vis à vis de l’eau.

Fraxinus excelsior (frêne) (GB 1886/398) dans des milieux " alluviales " (beaucoup d’eau) ou dans un milieu montagnard (altitude 900-1400 m , sécheresse)

Dans les frênaies alluviales, la transpiration est importante liée à une conductance stomatique élevée (conductance 4 x plus forte). Le frêne d’altitude bloque très rapidement sa transpiration.

Une espèce donnée peut présenter suivant l’altitude des phénotypes particuliers. Ces caractères se maintiennent en culture (écotypes).

Dans les parois des cellules de champignons, on trouve de la chitine (fréquente chez les insectes)

Concept dynamique de l’espèce :

Les espèces ont changé, évolué au cours du temps. La science est incapable de connaître la mécanique de cette évolution. Il faudrait retracer le phylum (arbre généalogique) de l’espèce. Par la génétique, on peut résoudre le problème de la phylogénie.

Matériel génétique : noyau, mitochondries, chloroplastes.

L’ADN du chloroplaste est une molécule de petite taille, facile à étudier. L’ADN du chloroplaste a très peu changé au cours du temps.

Õ technique PCR : séquençage d’ADNcp

Définition d’une espèce :

Une espèce est une réunion d’individus apparentés ayant même caractère physiologique (c'est à dire physique, chimique, écologique) et un mode de vie commun.

Ces individus ne peuvent donner de descendants féconds avec les représentants des espèces voisines, l’autonomie des groupes est maintenue.

1 espèce = 1 caryotype

Classifications artificielles, naturelles et phylogénétiques

Les classifications anciennes étaient placées selon le fixisme. Linné a classé les végétaux en fonction du nombre d’étamines

0 Õ champignons, fougères

1 Õ ...

2 Õ ...Õ

Õ selon la morphologie

Õ selon les similitudes

Les classifications modernes tendent à montrer les enchaînements des groupes (évolution). Par exemple, les gymnospermes sont plus primitifs que les angiospermes mais les angiospermes ne dérivent pas directement des gymnospermes mais d’ancêtres communs appartenant aux gymnospermes et qui ont disparus.

Les classifications phylogénétiques tendent de reconstituer une histoire ; elles sont satisfaisantes et font appel à de nombreuses hypothèses et elles sont extrêmement imprécises actuellement.

Cf. planche sur les 5 phylums d’Emberger (hypothèse à l’origine de chaque phylum).

La classification naturelle est plus démonstrative, plus précise.

  1. Les caractères de phylogénie

Depuis 1915, on a décrit ces critères :

¬ Concrescence des organes (= soudure)

La concrescence des organes est généralement un degré d’évolution. Les fleurs à pétales soudés sont considérées comme des espèces plus évoluées que les espèces à pétales libres. Les espèces à carpelles libres ont précédé les espèces à caractères soudés.

Jean-Marie Pelt disait des plantes comme les Rosacées : " La plante est deux fois angiosperme. L’ovaire est mis à l’abri dans le conceptacle ".

­ Réceptacle plan

On passe d’un ovaire supère(exemple: tulipe) à un ovaire infère ( + évolué, exemple: rose)

® Présence ou absence d’albumen

L’albumen caractérise les plantes peu évoluées. Sans albumen, les réserves se mettent dans les cotylédons.

¯ ...

On considère que les fleurs irrégulières : zygomorphes (plan de symétrie) sont plus évoluées que les fleurs régulières : actinomorphes (centre de symétrie).

Les fleurs à pièces florales nombreuses sont moins évoluées que les fleurs qui possèdent un petit nombre de pièce.